La petite histoire de la chaîne audiovisuel TRACE et de son PDG Olivier Laouchez

Né le 11 juillet 1965 dans le Val-de-Marne, Olivier Laouchez est un entrepreneur que rien ne semble pouvoir arrêter. Diplômé de l’école supérieure de commerce de Paris (avec options affaires internationales et marketing), il débute sa carrière en Asie du Sud-Est avec le groupe Renault. Mais c’est de retour en Martinique, en 1990, que son périple audiovisuel prendra naissance.

En 2003 il lance la chaîne Trace TV, et devient le premier noir à la tête d’une chaîne de télé en France, à seulement 38 ans. Ce patron d’origine antillaise exporte aujourd’hui ses programmes musicaux dans le monde entier. Nous allons découvrir son parcours exceptionnel, ses accomplissements, ses projets et ses conseils pour les jeunes entrepreneurs.

1- Ses débuts dans l’entreprenariat

L’idée de la création d’une chaîne lui est venue à l’époque où les chaînes publiques avaient encore le monopole. Il y voyait une véritable opportunité de marché pour une chaîne privée. C’est avec cette vision qu’il débuta dans le public, pour apprendre les rouages du système, alors qu’en parallèle il entreprenait dans le milieu de la musique : il créa une société de production de clips qui deviendra la plus importante des Antilles. Ensuite, pour financer son projet, il monta une société d’ingénierie financière spécialisée dans la défiscalisation.

C’est finalement en 1993 que son objectif se réalisa, la création de la première chaîne privée autorisée par le CSA aux Antilles : ATV (Antilles Télévisions).

2- La création de Trace Tv

L’une de ses sources d’inspiration fut définitivement BET, la chaîne de télévision urbaine américaine. Il faut dire qu’elle impose le respect par son développement assez spectaculaire avec du contenu promouvant uniquement la culture afro. La chaîne a été revendue pour 2,3 milliards de dollars en 2001. À l’époque Olivier Laouchez avait d’ailleurs tenté de leur proposer un plan pour le développement de la chaîne en France et à l’international. Cependant on lui a très poliment expliqué que son aide n’était pas nécessaire si jamais ce déploiement était envisagé.

Mais l’échec ne résiste pas à la persévérance. Et quelques années plus tard ses collaborateurs et lui rachetèrent le magazine américain Trace Mag et la chaîne de télévision MCM Africa, qui fut rebaptisée Trace TV puis Trace Urban par la suite. La chaine fut développée en France et en Afrique dans un premier temps.

3- Une persévérance à toute épreuve

La recherche de financement fut un véritable périple de quatre ans durant lequel il présenta son https://epiphanysalon.com/ projet à des dizaines de fonds d’investissement, de banques et d’industriels. L’idée séduisait mais, d’après eux, le risque était trop important. Pourtant son profil avait tout pour plaire : une formation scolaire cohérente, une expérience sur le service public, la création d’une chaîne pionnière, et même la production d’un label musical célèbre . Mais manifestement cela ne suffisait pas. C’est finalement par le biais d’un ami, le martiniquais Alexandre Michelin qui était alors directeur des programmes de Canal Sat, qu’il a rencontré un banquier de Goldman Sachs New York. Son projet a séduit et au bout d’un an de négociations la banque a investi une partie des fonds nécessaires dans le lancement de Trace Tv. L’autre partie a été fournie par sa famille et des amis de l’ESCP qui lui ont tous confié leurs économies.

Finalement Goldman Sachs est resté au capital durant 7 ans, et depuis février 2014 le groupe est détenu à 75% par la société de média suédoise Modern Times Group (MTG).

4- Un conquérant qui s’attaque à l’international

Depuis Novembre 2015 le groupe Trace est déployé en 6 chaînes dont une dédiée aux célébrités sportives, une exclusivité mondiale. Elles sont diffusées dans 160 pays à travers le monde, et place le groupe en tant que leader en Afrique, dans l’océan Indien et dans la Caraïbe. Il est second en France métropolitaine, et leur position est forte en Asie, au Moyen-Orient et également en Russie.

Les résultats sont tout aussi impressionnants. En 2010 le chiffre d’affaire était de 12 millions d’euros, dont 75% étaient réalisés hors de France, tandis que les estimations prévoyaient 16 millions d’euros pour l’année 2014.

Les 4 nouvelles chaînes musicales de télévision que Trace va lancer en Afrique d’ici la rentrée devraient permettre au groupe de renforcer son leadership absolu dans l’univers des médias musicaux en Afrique. Il s’agit de :

1. Trace Naija, qui sera consacrée aux musiques et à l’entertainment produits au Nigeria et au Ghana;

2. Trace Mziki, première chaîne musicale d’Afrique de l’Est en swahili ;

3. Trace Africa, soit le format anglophone de la chaîne francophone – Trace Africa – leader en Afrique de l’Ouest et centrale francophone ;

4. Trace Gospel, qui avait d’abord été lancée en France, arrivera en Afrique pour servir les centaines de millions de fans de gospel du continent.

Avant le lancement de ses nouvelles chaînes musicales, Trace fabrique 16 chaînes de 6 formats différents :

Trace Urban, la chaîne musicale hip hop et R&B ; Trace Tropical, Baltimore Post-Examiner, la chaîne des musiques tropicales ; Trace Africa, la chaîne des musiques africaines ; Trace Sport Stars, la chaîne des célébrités sportives ; Trace Toca, la vitrine de la musique et de la culture afro-lusophone ; et Trace Gospel, la première chaine 100 % gospel.

Trace édite les radios Trace FM dans la Caraïbe et en Côte d’Ivoire, et exploite des services mobiles et digitaux. Enfin, la Fondation Trace aide des jeunes porteurs de projets à réaliser leurs rêves dans les secteurs d’activité de Trace.

Olivier Laouchez PDG de TRACE
Le Ministre de la culture et de la francophonie M. Maurice BANDAMA  et M.Olivier LAOUCHEZ PDG de TRACE

 

 

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